Naïssam Jalal & Rhythms of Resistance - Un autre monde

Naïssam Jalal & Rhythms of Resistance - Un autre monde

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Les Couleurs du Son / L'Autre Distribution

De la flûtiste Naïssam Jalal, avait déjà été chroniqué le projet Quest of the Invisible: un trio avec le pianiste Leonardo Montana et le contrebassiste Claude Tchamitchian, projet qu'elle avait présenté notamment au Gaume Jazz Festival.

Née en banlieue parisienne de parents artistes d'origine syrienne, Naïssam Jalal a commencé à pratiquer la flûte dès l'âge de six ans. Au Conservatoire, elle se consacre à la musique classique puis s'oriente vers d'autres horizons au sein de la fanfare Tarace Boulba et découvre le jazz au travers de Coltrane. A 18 ans, elle part en Syrie étudier le nay, cette flûte en roseau, au Grand Institut de Musique Arabe de Damas où elle s'initie aux quarts de tons. Elle s'installe ensuite en Egypte et rentre en France, bien décidée à réaliser une osmose entre musique orientale, jazz et musique classique.

En 2011, elle fonde un groupe avec Mehdi Chaïb (ts, ss) et Karsten Hochapfel (g; cello) et, avec l'arrivée de Damien Varaillon à la contrebasse et Arnaud Dolmen (dm), elle crée le quintet Rhythms of Resistance qui enregistre Osloob Hayati et Almot Wala Almazaba en 2016.

Mehdi Chaïb a opté pour le saxophone dès l'âge de 8 ans et a étudié à l'American School of Modern  Music de Paris. Avec Naïssam Jalal, il a fait partie de Tarace Boulba.

Karsten Hochapfel, guitare et cello, a fait partie du groupe Odeia et a joué avec Médéric Collignon.

Damien Varaillon est l'un des contrebassistes les plus sollicités en France: quartet de Matteo Pastorino, Chamber Metropolitan Trio de Matthieu Roffé, groupes de Deborah Sefer, Fiona Monbet, Magic Malik et trio de Fred Borey.

Arnaud Dolmen est l'étoile montante de la batterie en France. D'origine guadeloupéenne, il s'est initié au tambour ka, typique de la musique gwoka. On l'a entendu avec Jacques Schwarz Bart (ts), l'harmoniciste Olivier Ker Ourio (album Singular Insularity) et David Linx (l'excellent Skin the game, chroniqué dernièrement).

La particularité de Naïssam Jalal est de mêler habilement flûte traversière, nay et vocalises d'une manière très personnelle, qui ne ressemble ni à Roland Kirk ni à Magic Malik.

Elle propose ici, pour le dixième anniversaire du groupe, un double album: le premier enregistré en quintet, le second enregistré live avec l'Orchestre National de Bretagne qui avait déjà collaboré avec Henri Texier pour l'album Strings Spirit.

De manière très personnelle, Naïssam Jalal allie flûtes et voix avec un projet très construit, très élaboré: une dimension utopique (Promenade au bord du rêve), une résonance politique et écologique avec Un monde neuf: "Aujourd'hui nous avons tous le sentiment d'arriver à la fin d'un cycle, au bout d'une époque. Le capitalisme, qui depuis deux siècles, tend à générer toujours plus de profit, à l'infini, aux dépens de nos vies, met maintenant en péril la survie de notre espèce" (texte de pochette).

Elle se fait aussi le chantre de la multiculturalité avec D'ailleurs nous sommes d'ici: "Chère France, terre de notre naissance / Comment te dire notre colère, notre douleur / Méprisés alors que nous sommes fiers / Divisés alors que nous sommes frères / Nous rêvons que tu es notre mère / Que pleine de tendresse / Tu nous accueille à bras ouverts / Comme Des enfants longtemps désirés / Car d'ailleurs, nous sommes d'ici". (texte chanté). 

Tantôt la flûte se marie au cello (Buleria Sarkhat Al Ard, Samaaï Al Andalus, D'ailleurs nous sommes d'ici), tantôt à la guitare (Un sourire au coeur, Un monde neuf), tout en laissant une large place au ténor et à la contrebasse (Hymne à la noix) ou au soprano (Un monde neuf). Le tout en gardant des racines orientales.

Dans le deuxième, enregistré live, elle reprend Un sourire au coeur,  Un monde neuf et Samaaï Al Andalus et ajoute Paysages de notre destin ainsi que Almot Wala Almazala.

C'est toujours le quintet qui reste au coeur de ce concert live, bien mis en valeur par l'écrin superbe que lui offre l'Orchestre National de Bretagne, un écrin qui donne une dimension supplémentaire à cette musique mêlant tradition orientale, jazz et musique classique, avec un sens aigu de la mélodie.

© Claude Loxhay



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