Christophe Marguet/Yoann Loustalot/Julien Touéry/Hélène Labarrière - Happy Hours (cl)

Christophe Marguet/Yoann Loustalot/Julien Touéry/Hélène Labarrière - Happy Hours (cl)

C

Mélodie en sous-sol / L'Autre Distribution

Le Français Christophe Marguet est un batteur très actif et très créatif sur la scène européenne.

Il est un musicien complet: batteur doté d'une grande technique, leader de plusieurs projets personnels et compositeur à l'écriture très originale. Le public belge a pu le découvrir à différentes occasions: au sein du Strada Sextet d'Henri Texier à qui il apportait une impulsion nouvelle après Tony Rabeson (festivals Jazz à Liège puis Jazz!Brugge) ou en quartet avec Joachim Kuhn, Christophe Monniot et Sébastien Boisseau (Jazz!Brugge).

En dehors de ses nombreuses tournées avec le Strada Sextet, il souvent joué avec Sébastien Texier (as, cl), le fils d'Henri, au sein de différentes formules, avec l'un ou l'autre en tant que leader. Il dispose d'une discographie importante, dont plusieurs projets ont été chroniqués sur les sites belges: Résistance poétique en 1996 du trio Christophe Marguet, avec Olivier Sens à la contrebasse; I-trane du Quartet Résistance, en 2007 avec Mauro Gargano (cb) et Bruno Angelini (p); For Travellers only du Quartet Marguet-Texier, avec François Thuilier (tuba) et Manu Codjia (g), en 2017. Le public belge doit se souvenir aussi du Reflection Sextet, comprenant Michel Massot, Daunik Lazro (as), Alain Vandenkove (ex-trompettiste de Rêve d'Eléphant Orchestra), Philippe Deschepper (g) et Olivier Benoît (g).

Christophe Marguet a aussi enregistré avec le saxophoniste allemand Daniel Erdmann, membre du trio Das Kapital, pour Three roads home avec Henri Texier et Claude Tchamitchian; avec le contrebassiste Yves Rousseau pour Spirit Dance, en 2017, avec Fabrice Martinez (tp) et David Chevallier (g) et dernièrement, pour Old and new songs, il a croisé le trompettiste Yoann Loustalot qui fait partie du quartet réuni ici.

Yoann Loustalot est un autre musicien bien connu du public belge. Membre du quartet Lucky Dog, en compagnie du saxophoniste Fred Borey, il s'est produit plusieurs fois au Jazz Club du Thier à Liège où il a d'ailleurs enregistré, en public, Live at the Jacques Pelzer Jazz Club. Il fait aussi partie 'Aérophone (album Atrabile avec le tromboniste américain Glenn Ferris) et a enregistré Pièces en forme de flocons, avec le pianiste François Chesnel.

Au piano, Julien Touéry, le pianiste du quartet du saxophoniste Emile Parisien (plusieurs albums dont Spezial Snack. Il a aussi enregistré 8 Détours avec Sylvain Kassap et Slow, avec Yoann Loustalot et Christophe Marguet, ce qui montre que les membres de Happy Hours se connaissent bien et s'apprécient: d'où cette joie de se retrouver ensemble. Ce qui explique ce titre Happy Hours, celles d'un partage de grandes émotions musicales: "une direction commune avec des personnalités affirmées" (C. Marguet).

A la contrebasse, Hélène Labarrière qui, elle aussi a un parcours très riche et a déjà croisé Christophe Marguet. Dès 1988, elle se produisait à New York, au Town Hall, en compagnie de Didier Lockwood, Marc Ducret, Michel Portal, Joachim Kuhn et Daniel Humair. Dans le quintet de Dominique Cravic (g) et Francis Varis (acc), elle a croisé Lee Konitz et Enrico Rava au sein du sextet de Jean-Marc Padovani (as). Elle a joué avec Eric Barret (ts) et Sylvain Kassap (Boat-Boîte).  Elle a enregistré Noir Lumière avec François Corneloup (ss, bs), Busking avec le guitariste Hasse Poulsen et a réuni les deux, en plus de Christophe Marguet, pour Les temps changent et Désordre.

Elle aussi, elle a des liens avec la Belgique: à 20 ans, elle a formé le quartet Ladies First avec Micheline Pelzer à la batterie. Le public belge a pu la voir à Fallais, en 1998, lors du 10e Festival européen de jazz et musique actuelle organisé par André-Paul Laixhay: elle jouait en duo avec le trompettiste Jean-François Canape puis a fait un "bœuf" mémorable en compagnie de Joëlle Léandre, Sophia Domancich et Canape. Au cinéma Le Parc, elle a aussi remplacé Philippe Aerts, pour le concert de Nathalie Loriers avec Lee Konitz.


Au répertoire de Happy Hours, dix compositions de Christophe Marguet qui visent à créer une "porosité entre écriture et improvisation". Seuls le Prélude de Trop tard? a été écrit par Julien Touéry (beau solo de piano) et l'intro d'Immersion, sorte de plongée dans un univers aquatique, est une improvisation collective (jeu de la contrebasse à l'archet, cordes du piano frappées avec une mailloche ou frottées à même le cadre du piano, percussion et trémolos de trompette).

Dans plusieurs compositions, Marguet rend hommage à des musiciens dont le parcours l'a impressionné: Paul Motian, "une référence permanente", pour Haute Fidélité; Don Cherry, "initiateur des premières associations entre le jazz et les musiques d'inspiration des traditions d'Afrique de l'Ouest, d'Inde ou d'Amérique du Sud", pour Dear Don; Eddy Louiss et sa "musique irradiante" pour Organic.

Les grands musiciens ne sont pas la seule inspiration du batteur-compositeur: il y a aussi la peinture d'abstraction lyrique du Chinois Zao Wou-Ki pour Immersion ou le photographe brésilien Sebastião Salgado et le cinéma de Wim Wenders pour Trop Tard?

A la manière d'Henri Texier, Marguet se veut musicien citoyen: il évoque la famine en Ethiopie dans Trop tard? et la question des migrants dans C.C.M., dont la mélodie tourbillonante, venant après une longue intro de trompette, n'est pas sans rappeler l'écriture d'Henri Texier. Pour le reste, il évoque le plaisir de la découverte (Beauté cachée), le pétillement de l'enfance (L'enfant éveillé) ou les souvenirs vivaces (Mémoire vive).

Sous l'impulsion de Christophe Marguet (baguettes, balais, mailloches, jeu à mains nues), ses complices sont galvanisés. Chez Loustalot, trompette virevoltante à la sonorité tranchante (C.C.M., Happy Hours, Dear Don) ou apaisée lors des ballades (Beauté cachée) et bugle à la sonorité ouatée (Trop tard?, Immersion). Chez Touéry, déluge de notes suivi d'un jeu à l'intérieur du cadre du piano (Immersion). Chez Hélène Labarrière, sonorité pleine de la contrebasse en pizzicati, passages slammés et jeu à l'archet (solos sur Trop tard?, L'enfant éveillé).

Une musique tout en équilibre. Un grand album dans lequel chacun donne le meilleur de lui-même.

© Claude Loxhay



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