Rosario Giuliani - Luciano Biondini -Enzo Pietropaoli - Michele Rabbia: Cinema Italia

Rosario Giuliani - Luciano Biondini -Enzo Pietropaoli - Michele Rabbia: Cinema Italia

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Via Veneto

Au même titre que l'opéra ou la musique populaire, le cinéma italien, de Fellini à Tornatore, a toujours fait partie de l'inconscient collectif transalpin, que ce soit au travers de ses images ou de ses musiques de film et nombreux sont les musiciens de jazz à s'en être inspiré: Enrico Rava a rendu hommage à Nino Rota, de l'album Andanada à Non Dimenticar; Giovanni Tommaso a intitulé un de ses albums La Dolce Vita; Enrico Pieranunzi a enregistré Fellini Jazz comme Play Moricone; le Français Gérard Pansanel, en compagnie d'Antonello Salis (p et acc),  a gravé l'album Nino Rota - Fellini et Richard Galliano Plays Nino Rota (à ce propos, se reporter au Jazzaround de 2004, Les racines méditerranéennes du jazz italien).

Via Veneto propose un nouveau projet, intitulé Cinema Italia, pour lequel sont conviés quatre pointures du jazz italien.

Au saxophone alto et au soprano, Rosario Giuliani. Après sa période initiale en tant que révélation du néo-bop italien (album Connotazione Blue chez Philology), il a, pendant plusieurs années, enregistré pour le label français Dreyfus, de Luggage en 2001 à Images en 2013, pour rejoindre finalement Via Veneto, notamment pour The Golden Circle, largement dédié à Ornette Coleman, en compagnie du trompettiste Fabrizzio Bosso. S'i s'est souvent référé aux jazzmen américains, Giuliani reste pourtant attaché à ses racines italiennes: "A Terracina (son village natal), le jazz n'existait pas. Mais il y a une vraie scène en Italie. Chez nous, la culture est forte. On entretient avec elle des rapports intenses. Le folklore, qui tient une grande place, sert d'initiation à l'art en général et, plus particulièrement, à la musique."
A ses côtés, Luciano Biondini, un des maîtres italiens de l'accordéon avec Gianni Coscia. S'il a fait partie des formations de Rabih Abou Khalil et du clarinettiste Giovanni Mirabassi (Lo Stortino), il est passé maître dans l'art du duo, que ce soit avec le saxophoniste argentin Javier Giroto (Terra Madre) ou la pianiste Rita Marcotulli (La Strada Invisible): deux duos qui ont marqué le festival de Jazz Brugge.

A la contrebasse, Enzo Pietropaoli, un complice fidèle d'Enrico Pieranunzi à ses débuts et qui a aussi croisé la route de Gianluigi Trovesi, Stefano Bollani, Enrico Rava et Paolo Fresu (le mémorable Shades of Chet). Aux percussions multiples et effets électroniques, Michele Rabbia qui a côtoyé aussi bien des musiciens italiens comme Stefano Battaglia ou Paolo Fresu que des Français comme Louis Sclavis, Marc Ducret, Dominique Pifarély ou Régis Huby.

Au répertoire, trois thèmes légendaires de Nino Rota liés indissociablement à l'univers de Fellini avec son univers chamarré  (La Strada, 8 e 1/2, La Dolce Vita), trois d'Ennio Morricone (Nuevo Cinema Paradiso du film de Tornatore, Deborah's Theme et C'era una Volta il West composés pour Sergio Leone), une impro, Romeo e Giulietta, sur un thème de Rota, une composition de Giuliani (Bianco e nero) et une de Biondini (What is there what is not).

Une musique gorgée d'émotion et de lyrisme mélodique, tout à fait prédestinée aux sonorités langoureuses de l'accordéon, avec parfois une volonté de modifier le rythme initial (La Strada) tout en gardant son côté sautillant (8 e 1/2). Sur la plupart des thèmes, on retrouve la sonorité velours du saxophone alto, sauf sur Bianco e nero et What is there what is not, qui sont joués au soprano avec une volubilité enjouée.

La contrebasse d'Enzo Pietropaoli n'est pas oubliée: écoutez l'intro de Nuevo cinema Paradiso ou le jeu à l'archet à l'unisson de l'alto sur 8 e 1/2.

Quant à Michele Rabbia, au jeu subtil de ses percussions multiples, il ajoute des effets électroniques qui rendent aux mélodies de Rota (8 e 1/2, La Dolce Vita) des atmosphères lunaires qui évoquent irrésistiblement les images de Fellini.

Un album qui fleure bon le terreau fertile de la culture italienne.

Claude Loxhay

www.viavenetojazz.it


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