Tourcoing Jazz Festival du 12 au 19 octobre 2019

33ème Edition





La 33ème édition du Tourcoing Jazz Festival a été fructueuse, un choix éclectique de musiciens, un public de plus en plus présent, des lieux de concerts sur mesures.


 

J’ai dû faire un choix et mon premier coup de cœur se tourne vers Manu Dibango avec son projet ‘’African soul safari’’ au Colisée de Roubaix. Ce concert est une coproduction du Tourcoing Jazz, de Jazz en Nord et avec le soutien du Colisée.

Le Colisée est plein à craquer, Manu Dibango ce Camerounais sympathique et auteur du célèbre « Soul Makossa » va nous faire voyager à travers l’Afrique et bien haut-delà. Les rythmes sont endiablés, afrobeat, funk, jazz etc… Les styles se mélangent pour créer ‘’ l’Univers Manu Dibango’’.   

Invitée de la soirée Manou Gallo, la bassiste et chanteuse ivoirienne résidant en Belgique interprète quelques morceaux en solo et rejoindra Manu Dibango pour le final. Le public conquis danse et il est temps pour moi de rentrer.


 

 

Debussy on Jazz au Centre culturel de Mouscron.  Une coproduction de Tourcoing Jazz et le centre culturel de Mouscron (Belgique).

Le Quatuor Debussy : Christophe Colette & Marc Vieillefon (violon), Vincent Deprecq (violon alto) & Cédric Conchon (violoncelle). Tout autre registre. Le Quatuor Debussy va, tout en interprétant les Préludes du compositeur Français Claude Debussy, inviter alternativement les jazzmen Vincent Peirani (accordéon), Jacky Terrasson (piano) et Franck Tortiller (vibraphone).

Chacun revisite un prélude pour nous donner une relecture beaucoup plus jazz. Mariage subtile des genres, la magie opère, les préludes s’enchaînent. Le concert se termine quand tous les protagonistes sont sur la scène pour un final et un rappel à couper le souffle. Le public est plus orienté sur le classique mais il apprécie sans contre mesure ce récital. Bravo.


Rhoda Scott et le Lady Quartet au Théâtre Municipal de Tourcoing.

Rhoda et moi, c’est une histoire de longue date donc je ne pouvais pas ne pas y aller. Rhoda Scott est née dans le New Jersey aux Etats-Unis. On la surnomme ‘’The Barefoot Lady’’ car elle joue toujours pieds nus. Cette ambassadrice de l’orgue Hammond joue ce soir en quartet avec Sophie Alour (saxophone ténor), Lisa Cat-Berro (saxophone alto) et Julie Saury (batterie). Le Lady Quartet fait référence aux musiciennes qui le composent, pas à son style musical. Les Amazones, comme on les appelle assez fréquemment, sont aussi à l’aise dans le gospel cher à Rhoda Scott que dans le swing, le groove et bien plus encore. Rhoda Scott mène le jeu, le concert s’égrène. Chacune aura son solo mais l’harmonie et une grande sérénité règnent au sein de ce quartet. Il me tarde d’aller la féliciter après le concert.



Mario Canonge ‘’ Souk Out’’ au Théâtre Municipal de Tourcoing.

Pianiste français, né en 1960 à Fort- de- France en Martinique. En trio avec Michel Alibo (basse) et Arnaud Dolmen (batterie). Cofondateur du groupe Ultramarine, il est un fervent représentant de la musique caribéenne. 

J’ai déjà rencontré Mario Canonge; c’est un virtuose, il joue comme un cheval en furie, ses doigts passent et repassent sur le clavier sans s’emmêler, les notes fusent je retiens ma respiration. Il finit ce qu’il appelle un blues des Caraïbes sur les chapeaux de roue. C’est époustouflant !!!  La musique zouk, latin jazz, fusion… tout y passe.

Je suis abasourdi par tant de dextérité mais la soirée n’est pas finie.


Calypso Rose, ‘’The Queen of the Calypso’’ 2ème plateau de la soirée au Théâtre Municipal de Tourcoing.

Je dois l’avouer, à part le nom, je ne la connais pas. Je suis apparemment le seul car dès que la chanteuse rentre en scène, le public se lève et ne va plus se rassoire de la soirée. En plus, il connaît aussi les paroles des chansons. Calypso Rose chante et même si la voix n’est plus celle d’une jeune femme, elle enflamme son public. Un fauteuil est installé sur la scène, elle se dirige vers lui mais ce n’est pas pour s’assoire, c’est pour enlever ses chaussures. Et oui, c’est comme ça et elle le dit, ici je suis chez moi et je fais ce que je veux.

Avant de reprendre une chanson, elle milite, elle passe des messages sur et pour la condition féminine mais aussi sur toutes les misères du monde et de celles qu’elle a vécu. Sans relâche, les chansons reflètent ces choix et son indépendance. Elle repart en coulisse pour laisser libre cours à ses musiciens mais ce n’est que de courte durée. Elle va s’asseoir, on lui passe une guitare qu’elle tient difficilement et c’est parti pour la chanson ‘’By the Rivers of Babylon’’. La voix n’est plus très juste et les notes se dérobent sous ses doigts fragiles mais peu importe, le public est en liesse. Une fin de spectacle en apothéose.

Le public chante, danse, crie, moi je suis fatigué, je rentre.


Dernier jour du festival et derniers concerts en ce qui me concerne.

Pour commencer, Youn Sun Nah trio, la chanteuse d’origine coréenne est accompagnée de Rémi Vignolo (batterie et contrebasse électrique) et Tomek Miernowski (guitares, synthétiseur et piano). Elle vient nous présenter son dernier album ‘’Immersion’’. Elle nous régale des compositions mémorables comme ‘’Mercy Mercy Me’’ ou ‘’Allelujah’’ qu’elle reprend et interprète à sa manière. Le résultat est stupéfiant, les sonorités qui lui sont propres et la puissance de sa voix redonnent comme un nouvel habit à ces morceaux de choix. Le set se termine dans la joie et la bonne humeur. A bientôt Youn Sun Nah.



Me voilà arrivé à mon dernier concert, Dianne Reeves Quintet. La diva a le sourire aux lèvres. Elle entame son récital comme si rien ne pourrait venir la perturber et pourtant les cris d’un enfant vont venir s’entremêler. La chanteuse imperturbable va rebondir immédiatement et improvise une sortie en forme d’ode aux joies de la maternité. Le public est conquis et applaudit cette audace. Elle reprend très vite son répertoire rodé comme du papier à musique. La chanteuse qui a reçu 5 Grammy Awards pour les meilleurs albums vocaux de jazz n’a pas volé ses titres. Respect Madame Dianne Reeves.


Voilà c’est fini pour cette édition, bonne lecture et à l’année prochaine.

© Serge Braem


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