Overseas à l'An Vert Liège, 17.10.2019

A l'An Vert, jeudi passé, Overseas chapitre 3. Le Bruxellois Toine Thys (bcl, ss, ts) retrouve l'oudiste égyptien Ihab Radwan pour un voyage entre Occident et Orient.

La première année, les deux complices avaient convié le tubiste Pascal Rousseau (Ihab a enregistré en duo avec Michel Godard) et, la deuxième, un joueur de saz turc, en plus de percussions.

Pour ce troisième chapitre, ils accueillent la Luxenbourgeoise Annemie Osborne au violoncelle (vous vous rappelez OakTree avec Sarah Klenes) et, non pas le Brésilien Ze Luis Nascimento, annoncé à Commines ou Lessines et pour un enregistrement en décembre, mais Afra Mussawisade, un percussionniste iranien au dispositif scénique impressionnant. Assis sur ce qui ressemble à un cajón, il est entouré de ses tambours comme un batteur traditionnel. Mais, ici, pas de grosse caisse, de caisse claire, de toms, de charleston, mais une dizaine de tambours de toutes tailles (on pense reconnaître un derbouka, un udu, un daf, ce grand tambour sur cadre), des cowbells, clochettes et autres sonnailles. Pas de baguettes, un jeu à mains nues ou avec fagots.

De nouvelles compositions comme Casanova, Istamboul Kids ou Memory of trees.

Peu de ténor: l'une des particularités d'Overseas, c'est d'entendre Toine au soprano et particulièrement à la clarinette basse dont la sonorité boisée et profonde s'allie, à merveille, au chant de l'oud mélodique et du violoncelle (pizzicato ou archet) et parfois aux voix-mêmes d'Ihab et Annemie.

Un beau voyage outremer(s).

Texte © Claude Loxhay  -  photos © Robert Hansenne