Dinant Jazz 2018

Dans le cadre bucolique des jardins de l'abbaye de Leffe, première journée de ce Dinant Jazz 2018.

Le Manou


En première partie, hors d'œuvre peu convaincant, "Le Manou", soit Manou Maerten, une chanteuse ancienne candidate de The Voice, nettement moins inspirée par le jazz que par une chanson française mâtinée d'électro.



Felix Zurstrassen Trio feat Nelson Verras & Antoine Pierre & special guest Ben van Gelder


A 20 heures, premier plat de résistance: Félix Zurstrassen vient présenter le projet personnel qu'il mûrit depuis deux ans, après avoir été le sideman de tant de formations. Soit un groupe qui interprète ses propres compositions et illustre tout son potentiel lyrique à la guitare basse. Lors des premiers concerts, à Bruxelles comme à Liège, on avait découvert le bassiste en trio. On avait déjà pu constater toute sa dextérité, son sens mélodique affuté dans de longs solos, toute l'étendue du drive d'Antoine Pierre, de la légèreté de jeu aux balais à la fougue tonique de ses solos, et puis, toute la magie du jeu de Nelson Veras. Une technique de guitariste acoustique, comme en musique classique, appliquée à une guitare électrique, sans la moindre distorsion de son: pas de médiator mais de longs ongles qui se promènent avec célérité sur les cordes de l'instrument. Un lyrisme mélodique aux profondes racines brésiliennes cumulé à un sens aigu du jazz contemporain: il n'a pas joué pour rien dans les groupes M'Base de Steve Coleman ou Magic Malik, comme dans Octurn (voir l'interview dans jazz'halo).


Ici, à Dinant, nouvelle étape dans ce projet qui doit aboutir à l'enregistrement d'un album chez Igloo (sortie prévue durant l'automne 2019), l'adjonction d'un invité: le jeune saxophoniste alto hollandais, Ben Van Gelder qui a croisé Ambrose Akinmusire comme Mark Turner aux Etats-Unis et que Félix a rencontré lors de concerts d'Urbex.


Une nouvelle voix, volubile à souhait, qui s'intègre parfaitement au trio et donne à des compositions comme Songe d'or ou à cet arrangement sophistiqué d'April in Paris, une ampleur supplémentaire.

La joie de jouer se marque d'ailleurs sur les visages: visage radieux d'Antoine, sourires complices de Nelson et Ben à l'adresse de Félix: tonnerre d'applaudissements.





Billy Hart Quartet feat. Ethan Iverson, Ben Street & special guest Joshua Redman


A 22 heures, deuxième plat de résistance: un long et généreux concert du quartet de Billy Hart, featuring Joshua Redman, le parrain du festival, tout heureux de se retrouver dans les jardins de l'abbaye où il avait joué en 2010 avec son double trio.

Au piano, Nathan Iverson, le fondateur de The Bad Plus, au solide bagage technique qui lui permet de balayer toute l'histoire du jazz, du piano stride au jeu le plus moderne et incisif.

A la contrebasse, Ben Street, solide comme un roc, le véritable gouvernail du quartet mais au jeu sans esbrouffe: pas de solo mais une assise rythmique constante.

Derrière sa batterie et ses 5 cymbales, un Billy Hart radieux, aux solos ébouriffants.

Entouré de cette rythmique, Billy Hart a enregistré un album un album Blue Note (High Note) puis deux ECM (One is the other et All our reasons) mais avec Mark Turner au saxophone. A la suite d'un remplacement fortuit, c'est dorénavant Joshua Redman qui au ténor: bouillant comme une braise et aux envolées saluées par les applaudissements nourris du public.

Entre les morceaux, avec un bagou teinté d'humour, Billy Hart vient présenter ses compositions, souvent dédiées à l'un ou l'autre: le pianiste Hampton Hawes, Charlie Yardbird Parker (Yard) ou… aux grands-mères (The Duchess) mais aussi un titre d'Iverson (Chamber Music).

Ovation enthousiaste du public et rappel tout aussi applaudi.


Texte © Claude Loxhay  -  photos © Cindy de Kuyper et Christian Deblanc


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