Brosella, dimanche 14 juillet 2019




Le Brosella, c'est deux jours de festival, folk le samedi, jazz le dimanche, le tout dans une ambiance bonne enfant au parc d'Ossegem, avec son Kids Village et ses animations, ses agents 7,5 et 7,5 (15 en tout: le compte est bon) à la recherche de Quick et Flupke, ses bières et ses frites, ses deux scènes: le Théâtre de verdure et le Palm Stage. De 15 heures à plus de minuit, sept concerts: impossible de tout voir.


15h.: Urbex d'Antoine Pierre accueille deux invités: Magic Malik à la flûte voltigeuse et à la voix ainsi que Jozef Dumoulin aux claviers. Avec la basse électrique de Félix Zurstrassen plus la guitare et multiples effets de Bert Cools (notamment une guitare jouée avec archet), ce septet prend encore de nouvelles colorations électriques pour Conséquences, Sketches of nowhere et Green on grey. Suit alors une composition en sextet sans Magic Malik mais avec un splendide solo de trompette de Jean-Paul Estiévenart. Après un thème joué en quintet, ce qui laisse plus de place pour le piano de Bram De Looze, les invités sont de retour pour des versions enflammées de Stuck et Close enough.


16h30: le quintet Butcher Brown, avec Marcus Tenney au sax puis à le trompette distille un jazz fusion représentatif d'un certain jazz américain actuel.


17h45: Le contrebassiste Stéphane Kerecki, que l'on avait découvert jadis au Gaume en trio avec Matthieu Donarier et Thomas Grimonprez, vient présenter son projet French Touch: une série d'arrangements très personnels de "tubes" de la musique électro française: Daft Punk, Air, Phoenix, Kavinsky. Pour la tournée estivale, Julien Lourau remplace Emile Parisien: un soprano incisif, un ténor avec effets d'écho. Jozef Dumoulin, le "plus français des musiciens belges" dixit Kerecki, se partage entre claviers électriques et piano, tandis que Fabrice Moreau imprime un train d'enfer à la batterie. Des thèmes simplissimes, parfois répétitifs, mais transcendés par des espaces solos d'improvisation, y compris de la part de Kerecki: on peut tout adapter au jazz quand on a du talent.


19 h.: Paolo Fresu et Lars Danielsson, qui, la veille, à minuit, jouaient encore en Roumanie, présentent le programme de l'album Summerwind. Un concert qui démontre toute l'importance de voir les musiciens sur scène pour découvrir le travail de chacun, la superposition de sonorités obtenue grâce à une technique sans faille: bugle majestueux avec effets écho et delay, trompette bouchée à la sonorité envoûtante, souffle continu qui permet à Lars Danielsson de passer de la contrebasse au violoncelle souvent joué à l'archet. Les mélodies s'enchaînent: Saluto dardamente de Paolo, composé en réaction aux insultes "5 étoiles" reçues à la suite d'une campagne pro migrants, cet emprunt au Rosemary Baby du Polonais Kristof Komeda, Stilla storm ou cet Amigos, très hispanisant, de Danielsson, une cantate de Bach. Standing ovation et détour par les Feuilles mortes en rappel.


20h15: Le trompettiste Marquis Hill, tout auréolé de sa victoire au Concours Monk, vient présenter son Blacktet: l'évocation chatoyante de tout un héritage afro-américain: comme le proclame un sample lancé par Hill, il n'y aurait pas de rap noir sans Armstrong, Parker ou Coltrane. Avec une ferveur, qui évoque la démarche de Wynton Marsalis, le trompettiste, aussi à l'aise dans le registre suraigu que dans les ballades langoureuses, enchaîne les thèmes en parfaite complicité avec l'alto volubile de Patrick Bastley: pour preuve ces thèmes amorcés à l'unisson. Hill laisse aussi beaucoup de place au trio rythmique: long solo de Mike King au piano, dans un déferlement de notes qui rappelle McCoy Tyner, de Jeremiah Hunt à la contrebasse ou de Jonathan Pinson à la batterie sur un train d'enfer.


Vers 23 heures ou plus, il y avait encore Danilo Perez, avec le trompettiste Avishai Cohen et Chris Potter au ténor…

Mais le froid et la fatigue l'ont emporté.

Texte © Claude Loxhay  -  photos © Annie Boedt


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